Communiqué suite au 1er tour des Elections Régionales

Le Front National a remporté le premier tour des élections régionales. En Nord – Pas de Calais – Picardie, un duel entre la liste conduite par Xavier Bertrand et celle de Marine Le Pen, au deuxième tour, est annoncé.

C’est un mouvement de fond ( pas une crise passagère), ancré dans le contexte de profonde modification de notre modèle de développement, et qui génère un chômage persistant dans notre région depuis la perte de 220 000 emplois de mineurs. Même si tout ce qui a été fait sur ce territoire par les élus locaux a été considérable, la tâche reste grande pour redonner des perspectives et de l’espoir face à la désespérance sur laquelle surfe le FN

Au-delà du bassin minier, il y a des causes globales qui engendrent des craintes de déstabilisation de nos sociétés : mondialisation et globalisation, dont le dérèglement climatique est une éclatante manifestation, guerres jetant sur la route des réfugiés dont on ne sait plus voir la souffrance, attentats ayant bouleversé tout le pays et suscitant la peur et le réflexe de renfermement.

Face à cela, force est de constater que les grands partis n’ont pas su développer une vision et des réponses à la hauteur des enjeux. Car nous sommes dans un contexte de changement profond du monde, et il y a nécessité d’un changement radical dans les orientations politiques.

Le FN surfe sur la tendance au repli et à la désignation des autres comme coupables. Ce sont ses idées, il est démocratique qu’elles puissent être exprimées, et entendues. Mais le FN n’est pas un parti comme les autres. Il y a dans l’Histoire de l’extrême droite une constante sur les atteintes aux droits de la presse et de la liberté d’expression, et cette mouvance s’est toujours malheureusement illustrée par des remises en question profondes des démocraties. L’arrivée du FN au pouvoir rajoutera de la violence à nos sociétés.

Le FN n’est donc pas un parti comme les autres, et si je ne suis pas de droite, dans cette élection je ne confonds pas le parti Les Républicains et le Front National, je ne confonds pas la droite et l’extrême droite.

Sans illusion mais en mon âme et conscience, je voterai donc pour Xavier Bertrand au second tour dimanche prochain, en lui demandant de ne pas remettre en question la dynamique de transition enclenchée par l’équipe sortante régionale autour du concept de Troisième Révolution Industrielle.

Ce n’est que par la construction progressive d’un nouveau modèle de développement que la politique retrouvera du souffle, et que des réponses seront apportées à la crise et la désespérance.

J’appelle la gauche et les écologistes à travailler d’arrache-pied à l’émergence d’un véritable projet de XXIe siècle favorisant l’émergence d’un modèle de développement durable, seule perspective d’avenir.

3 commentaires sur « Communiqué suite au 1er tour des Elections Régionales »

  1. On voterait plus volontiers pour XB si, entre les deux tours, une liste avait été composée avec les candidats des listes initiales de XB et PdS, en proportion des résultats du premier tour. Cela aurait été une grande leçon de démocratie et un premier pas vers une coalition de gouvernement régional.
    Car beaucoup aspirent à la fin des querelles stériles. L’usage des invectives permanentes, amplifiées par les médias, fatigue la population et donne de l’Etat une piètre image de cour de récréation d’école primaire. Chaque fois que je vois les prétendus débats lors des séances des questions à l’Assemblée Nationale, je comprends ceux qui disent clairement que ces politiques ne méritent pas leurs salaires.

  2. L’organisation des territoires est rarement etrangères au positionnement politique des individus. Certes la dematerialisation des medias modifie la donne, mais bien souvent elle ne fait que renforcer les tendances. Lorsqu’en 1982, la majorité au pouvoir confie aux communes le soin de gérer l’urbanisme, elle se garde bien de se donner les moyens de structurer un tissu professionnel capable d’accompagner la vague rose qui se developpe à la peripherie des villes. Trente ans plus tard, ces périurbains desenchantés, asservis à une économie de la consommation, se cherchent de nouveaux repères, tout comme les déçus de la politique societale du gouvernement en place.
    Moins que jamais la politique n’est affaire de concept.
    N’est il pas parfois nécessaire de perdre des batailles pour gagner les guerres?

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