À propos

Parcours de Jean-François CARON

Jean-François Caron portrait
Jean-François Caron – janvier 2020

Jean-François Caron est un élu des Hauts de France, Maire de Loos-en-Gohelle (6800 habitants) depuis 2001, Vice-président de la Communauté d’agglomération de Lens-Liévin, et ancien Vice –président du conseil régional où il avait en charge les questions de Développement Durable, d’Aménagement du territoire et d’Environnement.

Au conseil régional, il a notamment conduit les travaux du Schéma Régional d’Aménagement du Territoire SRADDT. Il a produit dans un exercice participatif très mobilisateur le Livre blanc sur l’après charbon, pour le territoire minier (1 million habitants), et mis en place les premières politiques transversales allant vers une intégration de la démarche Développement Durable. En 2010, en lien étroit avec le président de Région Daniel Percheron, il a porté la démarche de Transformation Ecologique et Sociale Régionale visant à dépasser le stade des expérimentations en matière de transition. Il s’agissait d’introduire un changement de modèle intégrant mieux la question des biens communs, et basé sur la re-coordination du jeu des acteurs. C’est dans la continuité de cette logique qu’il a animé la démarche de Troisième Révolution Industrielle avec Jérémy Rifkin, avec l’élaboration d’un masterplan régional, et l’initialisation d’une démarche qui vise à réarticuler économie et environnement.

Il est actuellement vice-président de la communauté d’agglomération de Lens/Liévin, chargé de l’innovation, de la transition énergétique et de la Troisième Révolution Industrielle.

Il préside le Cd2e, structure d’aide au développement des éco-activités et des éco-entreprises, qui a notamment permis l’émergence du pôle TEAM2, pôle de compétitivité sur l’économie circulaire et les éco-matériaux.

Il a également porté et obtenu le classement du bassin minier au patrimoine mondial de l’humanité (UNESCO 2012). La formule prononcée à St-Pétersbourg résume bien l’ambition du projet : redonner fierté et dignité au peuple de la mine, mettre l’excellence au cœur de la transformation de ce bassin minier, et changer l’image du territoire :

«  Ici , les paysages ne sont pas faits de granit rose, de mers limpides ou de sommets aux neiges éternelles.
Ici, l’homme a creusé, extrait et construit des montagnes.
Et l’idée que l’histoire des mineurs vaut l’histoire des rois change tout ! »

En écho au portage de ce dossier qui a duré 10 ans, il a reçu la Légion d’Honneur en 2013. Depuis avril 2019, il est devenu président national de l’association des Biens Français inscrits au patrimoine mondial (ABFPM), succédant à Yves Dauge.

La ville de Loos, dont il est maire depuis 2001, a un statut de ville pilote du Développement Durable, après 25 années d’actions permettant de produire des résultats sur les champs économiques, sociaux et environnementaux et démocratiques. L’Ademe a labellisé Loos comme son premier démonstrateur national de conduite de changement, et l’Etat français l’avait retenue comme la seule visite de terrain prévue pour la COP 21 (malheureusement annulée en dernière minute suite aux attentats de Paris).

La démarche de la ville s’inscrit dans une démarche de conduite de changement, de mise en désir, et considère que la transition n’est pas une affaire technologique, mais bien un enjeu de changement des représentations, de changement d’imaginaire.

Elle s’appuie sur un socle, l’histoire et les valeurs du territoire :

Car on ne peut engager le changement, se projeter, si on renie sa propre histoire, sa propre identité. La mise en trajectoire, la mise en récit est au cœur de ce processus. Les premières actions de reconquête à Loos furent donc menées sous l’angle culturel (festival des Gohelliades, sons et lumières, Land art sur les terrils,…)

Les 4 piliers d’action s’organisent autour de :

  • Implication des acteurs dans leur diversité (pouvoir d’agir) pour plus d’intelligence collective, plus d’efficacité, et une transformation intime des acteurs que permet la mise en action ;
  • Penser et agir en systémique, permettant l’approche transversale et requérant des processus coopératifs forts ;
  • Développer la culture de l’innovation ( qui est une désobéissance qui a réussi), et qui va nécessiter de construire de la confiance (« droit à l’erreur) et une montée en ambition graduelle qui permet de produire des compétences collectives pour la réussite des projets
  • L’image de l’Étoile et des cailloux blancs : l’Étoile (la vision) fait rêver, elle met en désir, donc en énergie. Mais si elle reste inaccessible, elle provoque frustration, colère, sidération. Il faut donc des cailloux blancs qui mènent à l’étoile, comme autant de passages à l’acte, de jalons et de preuves concrètes qui rythment la mise en mouvement collective.

Si tout n’est pas réglé à Loos, loin s’en faut, le sentiment partagé dans la ville est qu’on y a repris prise, et que cela donne du sens. Et l’attention que portent à la ville les chercheurs, les politiques, les journalistes contribuent à redonner fierté aux habitants, et à changer profondément l’image du territoire.

En 2014, pour travailler la question du changement d’échelle et la transférabilité, Jean-François Caron a lancé le principe d’une Fabrique des Transitions, caractérisée par une observation du réel des transitions réussies, particulièrement dans les territoires qui ont désobéi à la pensée unique, qui ont su dépasser les 1000 et une inerties et résistances au changement, et qui dans leur diversité partagent des méthodes, des éléments d’appui pour conduire une transition réussie. Le territoire est un chaudron qui permet de « faire système », l’entrée territoire est donc riche de ressources et d’opportunités pour faire bouger les lignes.

Au moment où « l’effondrement » apparait de plus en plus nettement comme très plausible, l’enjeu est de travailler au changement d’échelle, en organisant une communauté apprenante, et en créant les conditions du passage à l’acte (centre ressources, formation, travaux d’investigation et de recherche, accompagnement de territoires, …), dans une logique de pairs à pairs plus que dans des logiques descendantes de « sachants »… La mise en réseau de ces « cellules souches » et le potentiel d’inspiration qu’elles apportent permettent d’offrir une voie nouvelle et un espoir, là où les systèmes globaux sont bloqués….

La Fabrique des Transitions entre dans sa phase opérationnelle de préfiguration, et implique une trentaine d’organisations attachées à la Transition, de réseaux multiples qui ont envie de partager leurs actions, leurs méthodes pour chacun, chacune dépasser leurs limites et construire ensemble face aux enjeux d’effondrement à venir.

Jean-François est père de trois filles, en vie maritale. Il a une passion pour l’ornithologie et les sciences de la nature, il est aussi un pratiquant assidu de sports nature (raids nature et course d’orientation, triathlon longue distance dont 5 fois « finisher » de l’embrun man, …)


TEDx de 2015

Le récit du changement de regard, la mise en mouvement, la reconquête de notre dignité et de notre futur.

9 commentaires sur « À propos »

  1. bonjour,
    j’habite st pol sur mer,la cité BP(rue de lavera)…à l’entrée un superbe espace vert,un des derniers…
    aujourd’hui,sans prévenir,des bulldozers ont débarqué et ont défiguré cet espace vert.Pourquoi ? une aire de retournement pour les bus…
    scandaleux mais tout le monde s’en fout
    merci

    1. Si. Comme vous pourrez le constater sur d’autres ommentaires. Mais pour le moment, malgré mes recherches, je n’ai pas trouvé de renseigneent sur le projet qui vous ennuie;
      Dans la comune dont le suis maire, nous avons mis sur pied une démarche systématique de concertation avec les habitants sur les projets . Ce qui permet au moins d’éviter ce qui vous arrive. Avez vous rrencontré votre maire? A moins qu’il ne s’agisse d’un terrain privé. Auquel cas, bien entendu, le propriétaire est libre d’en faire ce qu’il veut.

  2. Bonsoir et merci d’avoir pris le temps de me répondre.
    Sans recherche particulière, il s’agit de 2 espaces verts de 2000 m2 rien que cela, avec d’un coté une aire de retournement pour bus et de l’autre la construction de 18 logements, avec en prime l’abattage de 15 peupliers centenaires au milieu d’un espace vert. On s’excuse du peu. Le tout en zone classée monument historique. Les logements sont construits par Partenord, le tout avec l’accord de la commune puisqu’il y a permis de construire, non ?
    Vos recherches ne se sont peut-être pas portées sur la bonne commune …. ah oui,je viens de rencontrer l’adjoint du Maire qui a bien voulu me faire part de ses regrets concernant l’absence de concertation concernant ce projet.Naïvement,je pensais,qu’en 2010,il était inconcevable d’assister à l’abattage d’une quinzaine d’arbres,le saccage d’un vaste espace vert pour faire place à du béton.

    Merci

    59430 st pol sur mer

  3. Bonjour Monsieur Caron,j’espère que vous avez reçu mon ouvrage  » fier d’être Nordiste  » dans lequel vous figurez. je n’ai pas votre mail, mais je désirerais vous inviter à une soirée du 19 juin à l’Assemblée nationale où je serais très heureuse de vous accueillir, car vous faites vraiment partie des raisons d’être fier de notre région;

  4. Bonjour Mr Caron, quand vous présentez vous comme président de la France? Moi je vote tout de suite pour vous ! Vous représentez mes idées juste qu’il faudrait que vous amélioriez votre anglais ! Je suis prête à travailler pour vous, si nous pouvons faire bouger les choses, je suis partante …

  5. Bonjour M. Caron,

    Par curiosité, je me demandais si les actions engagées sur votre commune en concertation avec les habitants et en faveur du développement durable avait pu influencer la tendance nationale du vote au 1er tour des Présidentielles observé dans votre région. Apparemment non, le Front national recueille à Loos en Gohelle 39% de suffrage, suivi ensuite par M. Melenchon. La population exprime je pense un sentiment de révolte… Qu’en pensez-vous ? Les efforts engagés localement contribuent-ils à faire évoluer les positionnements de la population ? Je vous remercie pour votre retour.
    Bien cordialement

    A.L

  6. Bonsoir Monsieur Caron, j’ai eu le plaisir de vous rencontrer lorsque nous faisions avec une équipe un travail sur la promesse et la communication institutionnelle du Musée du Louvre Lens. Je suis actuellement sollicité par une équipe de direction (administrative) d’une petite ville de l’ile de France qui souhaite que je les accompagne sur leur acculturation aux nouvelles conditions d’innovation et de management agile face à ce monde en profonde mutation et qui exige de nous agilité, innovation (et donc de redevenir un peu corsaire ou pirate), intelligence collective et co action !
    Dans cette démarche, ils souhaitent commencer par une expédition apprenante, et il me semble très interessant de leur proposer de vous rencontrer (à l’aune de votre experience enthousiasmante de Loos en Gohelle). Seriez vous d’accord ? La date est malheureusement courte (29/01 après midi), est ce possible ?

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